Mais non yakapa !
A part culpabiliser la personne en surpoids et mettre une pression supplémentaire, ce discours oublie pas mal de réalités !
Pour commencer, comment prendre facilement soin de son corps alors que l’on ne s’aime pas. En général, on consacre peu de temps aux gens qu’on n’apprécie pas. L’amour pour nos proches est souvent un moteur puissant ; sans amour, difficile de s’investir pour eux, pas vrai ?
Un des premiers problèmes est bien là : la personne en surcharge pondérale a souvent du mal avec son image qui lui semble tellement loin de ce qu’elle voudrait ; elle a du mal avec ce corps qui l’encombre.
Elle pense qu’elle s’aimera…quand elle aura maigri ! Alors seulement elle pourra le bichonner, bien l’habiller, le mettre en valeur.
Et c’est à coup sûr un faux démarrage ! Des résultats durables ne peuvent survenir que si je commence à accepter, puis accueillir, puis aimer mon corps. C’est parce que j’aurai appris à l’aimer que je serai motivée à le rendre plus attrayant et que j’y mettrai le meilleur de moi-même.
Entamer un régime en se détestant est voué à l’échec, tôt au tard, on laissera tomber.
Si nous apprenons d’abord à nous considérer avec respect et bienveillance, alors prendre soin de nous deviendra une évidence.
Idem pour le sport avec une donnée supplémentaire :
Facile à dire à une personne de corpulence plus forte qu’elle doit aller à la salle de sport !
Sauf que si elle ne s’aime pas, elle aura trop honte de ce corps que pour le montrer aux yeux de tous. Combien de personnes en surpoids disent ne pas oser mettre un maillot et aller à la piscine (ou à la plage) ?
Outre un corps qu’on déteste, il va falloir montrer que notre endurance et nos performances ne sont pas au top. Exit les sports d’équipe où on aura peur d’être à la traîne et de ralentir les autres, exit les sports où il faut exhiber son corps, exit les sports où on est trop visible.
Si l’activité physique peut aider à réintégrer son corps, c’est d’abord la peur du regard des autres qu’il faudra atténuer, apaiser. Comment peut-on demander à une personne qui ne se supporte pas de faire du sport en salle ou un massage du corps ? Alors que jusqu’à présent son principe était justement d’éviter ce corps.
Alors que faire ?
Y aller en douceur !
Commencer par de petites choses :
- Faire sa toilette avec bienveillance 🙂
- Prendre le temps de se maquiller si on est une femme
- Faire un gommage dans son bain
- Mettre du lait corporel
- Ne pas attendre de maigrir pour mettre des vêtements que l’on aime et dans lesquels on se sent bien
- Trouver le style qui met notre silhouette plus en valeur
- Apprendre à repérer les choses que l’on aime dans son enveloppe corporelle
- Se regarder un peu plus souvent et se parler avec douceur : d’abord habillée puis nue
- Faire des exercices de sophrologie ou de relaxation : prendre conscience de la réalité du corps au travers une série de contractions musculaires suivies de relâchements.
- Marcher régulièrement ou prendre un peu plus souvent les escaliers sont déjà de belles avancées. S’imposer un sport intensif alors que le corps souffre est insensé et risqué.
Car le comble de l’histoire, c’est que si on utilise l’exercice pour vraiment maigrir, il faut déjà y aller ! Visez le sport pour être en meilleure forme, en meilleure condition, pour accélérer votre métabolisme, mais si c’est pour fondre, vous n’aurez pas assez de 10 heures semaines à une cadence infernale.
Comment peut-on penser que la personne va trouver l’activité physique attrayante si elle ne fait que la confronter à un sentiment de lourdeur et de maladresse ?
Ce qui nous motive le plus dans la vie : c’est d’éviter la douleur, le déplaisir ou de pouvoir imaginer le plaisir que l’on va retirer d’un changement.
Si déjà c’est une épreuve de faire du sport et qu’in fine, on perd peu : faut pas avoir fait math sup pour comprendre le découragement des gens et leur abandon !
Commencez par quelque chose de doux, de progressif, l’augmentation des dépenses se fera tranquillement.
Trouvez votre propre formule et gardez le cap. Testez pas à pas ce qui vous convient le mieux.
Si on vous dit de faire 100 pompes alors que vous n’en avez jamais fait, beaucoup de chances que vous abandonniez avant même de commencer ! Par contre si on vous propose d’en faire 3 pendant une semaine, puis 5….L’impression est tout de suite plus confortable.
Ces petits gestes quotidiens d’un quart d’heure, faits avec assiduité, vont doucement entamer le processus de réconciliation et entraîner une diminution des prises alimentaires. Tous ces petits auto-traitements une fois intégrés permettront d’aller plus loin et de se confronter davantage à des activités extérieures.
Conclusion
Pour que votre corps puisse évoluer vers le meilleur, il faut d’abord partir de ce qu’il est, là maintenant. Pour qu’un enfant grandisse et évolue au mieux, c’est l’amour de ses parents qui sera le plus efficace. Il ne pourra jamais se développer harmonieusement si ses parents le haïssent, le maltraitent. Alors, pourquoi ne pas avoir cette même attitude, ce même respect envers nous-mêmes ?
Une question ? Un commentaire ? N’hésitez pas 🙂
Je vous envoie le plein de douceur de vivre !
Florence
Pour potentialiser votre bien-être et vous aider à devenir la meilleure version de vous-même