Quand peut-on affirmer qu’on est «guéri(e)» de la boulimie ?

Qu’est-ce que s’en sortir lorsqu’on a été sujet à des troubles boulimiques pendant de nombreuses années ?

On pourrait d’emblée évoquer deux critères :

  • Ne plus être obsédé(e) par le thème de la nourriture.
  • Se sentir serein avec soi et dans sa relation aux autres.

Et ce même si des crises ponctuelles surviennent encore !

Je m’explique 😉

Si le travail thérapeutique effectué est purement axé sur le comportement alimentaire, la rechute n’est généralement pas loin car plus qu’un problème comportemental, la boulimie concerne la personne dans son ensemble et vise plusieurs fonctions.
Se limiter à un « sevrage » sans tenir compte du reste, aura pour seul résultat de générer une tension supplémentaire  qui aura tôt fait de ré-exploser un peu plus tard !

Rappelons quelques fonctions du trouble boulimique (avec vomissements) :

  • Elle détend : la personne souffrant de boulimie est souvent d’une grande exigence envers elle-même, elle est perfectionniste et se met énormément la pression. Manger et se faire vomir constituent alors le moment où elle lâche enfin prise. Plus qu’un plaisir, la crise est un besoin urgent de décompresser.
  • Elle fait office d’anxiolytique : que ce soit par rapport à la vie en général ou plus spécifiquement par rapport à la hantise de prendre du poids.
  • Elle sert d’antidépresseur : elle permet à la personne de ne pas s’écrouler même si c’est en faisant du mal à son corps.  Alors, on est bien d’accord que les conséquences des crises peuvent générer une humeur plus que maussade : culpabilité d’avoir perdu le contrôle, épuisement, réaction des proches…Néanmoins, la maladie protège l’individu « d’autres souffrances ».
  • Elle est un moyen de « faire avec » ses émotions : en proie à des montagnes russes émotionnelles, la personne souffrant de ce trouble, va « empaqueter » son tumulte pour ensuite le « vomir » et se sentir apaisée.
  • Elle sert par ailleurs à « réguler », même si maladroitement, les difficultés à être en relation.

On comprendra dès lors que se contenter de supprimer le comportement ne va pas conduire la personne au bonheur.

Le travail devra s’orienter sur le fait d’apprendre à gérer ses émotions, d’augmenter son estime de soi, de pouvoir s’affirmer, de se sentir bien dans son existence, d’apprendre à communiquer avec les autres…! Et alors seulement le trouble pourra tranquillement, naturellement, disparaître ou du moins grandement s’estomper.

Et même si des crises subsistent à de temps à autre, ce n’est  pas l’essentiel si la personne a appris à rebondir et à se sentir mieux dans sa peau.

Mieux vaut des accès compulsifs occasionnels et un bien-être relativement ancré qu’une absence de crise mais un déplacement de symptôme et un mal-être toujours profond.

Un accès boulimique qui refait surface lors d’évènements troublants ne doit pas être vu comme une catastrophe ou un retour en arrière. Ce qui est primordial, c’est que la personne remonte assez rapidement grâce au travail qu’elle aura fait sur elle-même.

Une diminution spontanée des quantités ingérées et de la fréquence est déjà signe d’un mieux-être global de la personne.

Des questions, des commentaires… N’hésitez pas à communiquer 😉

Florence
Pour potentialiser votre bien-être et vous aider à devenir la meilleure version de vous-même !

Quand peut-on affirmer qu’on est «guéri(e)» de la boulimie ?

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