Chez les jeunes entre 18 et 25 ans, les TCA font partie de tiercé de tête des causes de mortalité. C’est dire l’importance du sujet et d’une bonne prise en charge pour éviter ce type de drame. Même si une guérison totale ne concernera qu’environ 60% de personnes souffrant d’anorexie et/ou de boulimie, les 40% restant peuvent accéder à de nettes améliorations et à une vie plus confortable s’ils acceptent d’être bien encadrés par une équipe pluridisciplinaire. Oui, le travail est souvent long et parfois teinté de rechutes, c’est vrai. Mais la belle personne que vous êtes, même si vous en doutez, mérite bien cette prise de temps pour se sentir mieux.
À qui demander de l’aide et dans quel ordre ?
Bon, l’essentiel est déjà de demander de l’aide ! Et plutôt vous oserez le faire, plus vite vous pourrez vous en sortir.
En première ligne, le médecin généraliste, pour autant que vous vous sentiez à l’aise avec lui/elle, est une des premières personnes que vous pouvez contacter. Il pourra déjà cerner le diagnostic, vous informer, vérifier certains paramètres de votre santé.
Il pourra également traiter certaines conséquences physiques engendrées par les TCA.
Selon l’intensité de ces conséquences, d’autres spécialistes peuvent entrer en ligne de compte (gynécologue, endocrinologue, cardiologue…)
En cas de nécessité d’un traitement antidépresseur, soit il le prescrira lui-même soit il va vous référer à un psychiatre pour un traitement plus ciblé. Je précise que cela n’a rien à voir avec la folie ;-). J’ajoute également qu’un traitement médicamenteux seul ne mènera pas à la guérison mais il aidera à se sentir mieux.
Le psychologue/psychothérapeute : indispensable à mes yeux pour cheminer sur la route du bien-être en étant soutenu(e), guidé(e).
Le travail prendra alors plusieurs voies mais avec un piller principal : L’estime de soi !
Je rappelle à cet effet les 3 composantes de l’estime de soi :
- La confiance en soi
- L’image de soi
- L’amour de soi
Ce sont donc ces 3 composantes qui seront apprises avec douceur et bienveillance.
D’autres aspects seront pris en charge : un travail sur le lâcher prise, sur le bien-être dans les relations aux autres, sur l’alimentation proprement dite. Les croyances sur la personne elle-même, sur ses capacités et sur l’alimentation seront recadrées.
Une réflexion de fond peut aussi se faire autour de la dépendance affective.
Cela peut sembler beaucoup de choses à reconstruire, mais le thérapeute est là pour vous donner un maximum d’outils.
Plusieurs types de thérapie peuvent aider :
- La gestalt thérapie qui travaille davantage avec les émotions.
- La thérapie congnitive comportementale : qui va s’axer davantage sur vos croyances, vos pensées et vos comportements.
- La thérapie systémique qui va être davantage axée sur les interactions en jeu.
- L’hypnose Éricksonienne qui peut travailler sur vos croyances, le lâcher-prise, la confiance en vous, l’état de détente.
- La psychologie positive
Et bien d’autres…C’est un peu à chacun de tester et de voir ce qui lui parle le plus.
Inutile de préciser que la qualité du lien créé avec le/la thérapeute va considérablement jouer quel que soit le courant psychologique adopté.
Dans l’idéal, une thérapie familiale devrait se faire en parallèle : il ne s’agit pas de pointer du doigt des fautes mais bien d’aider chaque membre et de recréer une dynamique familiale plus positive, plus constructive. En effet, en cas de TCA, c’est toute la famille qui est touchée par la souffrance. Chacun à sa façon et à des degrés divers.
Ce type de thérapie aura aussi comme objectif de permettre à chacun de trouver la place la plus juste.
Une approche corporelle a aussi ici toute sa place que ce soit par la relaxation ou des massages (kinésithérapeutes, psychomotriciens…).
Enfin, le recours à un(e) diététicien(ne) ou un(e) nutritionniste me paraît aussi essentiel.
Oui c’est vrai, en soi, les personnes souffrant de TCA sont souvent incollables en matière de calories présentes dans chaque type d’aliment ! Mais c’est toute l’éducation nutritionnelle qui est à revoir. Notre corps n’est pas une simple équation mathématique (voir article sur le sujet)
Le métabolisme a été fortement affecté au travers des restrictions ou des excès, c’est toute une ré-harmonisation qui doit s’opérer.
Pas-à-pas, en douceur, pour que le corps puisse se remettre à vivre, à fonctionner avec efficacité.
Pour ce qui est de l’hospitalisation, elle fera l’objet d’un prochain article car il en existe plusieurs formes et le sujet est parfois épineux 😉
Conclusion
Bien sûr le changement fait peur, et aller vers la guérison peut paraître effrayant à certaines personnes. La maladie génère de la souffrance mais elle est connue, on s’y est parfois identifié(e). Par conséquent, on peut dans certains cas avoir le réflexe de s’y accrocher.
Mais rester dans sa souffrance c’est finir par mourir d’une façon ou d’une autre.
Osez demander de l’aide, le parcours sera plus doux et plus léger. Et plus l’accompagnement sera multidisciplinaire, plus vite vous avancerez.
Je vous envoie un flux de force pour aller vers le meilleur de vous-même…
Florence
Pour potentialiser votre bien-être et vous aider à devenir la meilleure version de vous-même !